À l’ombre de l’Afrique et de l’île géante de Madagascar se situe Mayotte, minuscule île de l’archipel des Comores. Contrairement à ses voisines, la Réunion, l’île Maurice ou les Seychelles, Mayotte est encore une terre sauvage avec peu d’infrastructures touristiques. C’est la garantie d’un dépaysement totale qui nous a poussé à faire le voyage jusqu’à cette contrée en plein océan Indien.
Voyage Mayotte, une île nature
Cette île n’est pas reconnue pour son offre touristique démesurée. C’est là tout son charme. Nous sommes venus sur Mayotte pour sa nature encore intacte et son lagon très riche. Certes le voyage fut long et un peu couteux parce qu’il n’existe pas de desserte aérienne directe depuis la France mais le paysage vaut le détour. Et c’est bien en raison du coût du transport et de l’offre hôtelière faible que le tourisme est si peu développé sur l’île.
Il reste donc principalement réservé aux personnes qui rendent visite à leurs familles. Cette particularité nous a permis de découvrir un décor idyllique et une tranquillité sans pareil. On la surnomme l’île aux parfums parce que Mayotte exporte des fleurs d’ylang ylang et de vanille. Traditionnellement, on accueille ses proches à la descente de l’avion avec un collier de fleurs fraiches. Mayotte est également réputée pour son artisanat : de nombreux objets y sont fabriqués mais aussi des confitures, des épices ou encore des essences de fleurs. Pour en savoir plus, consultez la page suivante.
La cuisine mahoraise
Nous nous sommes immergés dans la culture de cette région grâce à sa cuisine. La cuisine mahoraise est simple : elle est à base de féculents comme le riz, le manioc, les bananes ou les fruits à pain. La cuisine traditionnelle se vend dans la rue dans des snacks ouverts à toutes heures et très bon marché. Vous y trouverez par exemple des brochettes de bœuf ou encore des mabawas, ailes de poulet grillées, pour 20 centimes.
Pour nous exercer, nous avons même pris un cours de cuisine où nous avons appris à faire du poisson grillé sur un barbecue de plage, appelés « voulé » ainsi qu’un accompagnement typique. Comme dans beaucoup de plats traditionnels, le nôtre était accompagné de :
- Riz
- Mataba : il s’agit de brèdes de manioc, feuilles comestibles au goût amer qu’on fait mijoter dans du lait de coco
- Putu-putu : c’est une sauce assez pimentée utilisée pour rehausser le goût du plat
- Achard de mangue : un râpé de mangue verte (généralement) macéré avec du citron, du sel, du poivre, du gingembre pilé et des oignons
Les visites
Après notre dégustation, nous avons fait le tour de l’île. La beauté des plages est sans conteste, et quant aux lagons, on ne s’en lasse pas ! Voici une liste des sites incontournables selon nous :
- Grande-Terre : l’île principale de Mayotte qu’on rejoint avec une barge
- La randonnée de Combani : c’est l’endroit où sont cultivés l’ylang ylang, les bananes et le manioc
- Mamoudzou : la préfecture mahoraise avec son marché
- Le mont Choungui : le point de vue avec une vue panoramique sur le sud de l’île ainsi que sur le lagon
- Petite-Terre : la deuxième île de l’archipel
- Dzaoudzi : la réserve corallienne de Petite-Terre
- Le lac Dziani : l’insolite lac de cratère à la couleur vert émeraude rappel des origines volcaniques de Mayotte
- L’îlot de Saziley : la réserve terrestre et marine
Pour plus d’informations, rendez-vous ici. On vous encourage à aller découvrir ce petit paradis avant que les touristes ne s’en emparent ! Voici un reportage du JT de TF1 qui fait état des infrastructures de l’île :
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