L’Islande, je vous en avais déjà parlé il y a quelques mois en vous présentant ce magnifique pays, cette terre de feu et de glace, un territoire sauvage aux portes de l’Europe, en plein milieu de l’Atlantique Nord, entre le Groenland, la Norvège et les Iles Féroé.. Cependant, je n’avais pas pu y mettre encore les pieds…
Après deux semaines passées sur cette île viking, je peux vous dire que je ne regrette pas ce voyage en Islande où chaque virage nous fait découvrir de nouveaux paysages somptueux. Il est donc temps de vous faire découvrir les charmes de cette « île de glace » située à la lisière du cercle polaire !
L’île à la beauté minérale…
Partis pour un périple de deux semaines, nous sommes arrivés à l’aéroport international de Keflavik, non loin de la capitale Reykjavik. Après avoir récupéré un 4×4 (qui nous fut très pratique vu l’état des chemins et l’impossibilité de rouler avec une voiture standard sur de nombreuses routes), nous nous sommes dépêchés de tracer notre route, direction le Cercle d’Or.
Dès le début du voyage, les paysages étonnent, la lave est partout. En effet, il ne faut pas oublier que l’Islande est l’un des rares endroits sur Terre à se trouver sur une dorsale océanique émergée. C’est donc ici que la plaque eurasienne s’éloigne de la plaque américaine au rythme de quelques centimètres par an. Le volcanisme, déjà actif, y est renforcé par la présence d’un point chaud volcanique comme à Hawaï ou la Réunion d’où l’abondance de magma. Le résultat est donc un endroit unique au monde que l’on peut découvrir sur le guide Islande Explora.
Alors, êtes-vous prêt à suivre notre belle aventure de deux semaines ?
Le Cercle d’Or
A quelques dizaines de kilomètres de Reykjavik, se trouve le Cercle d’Or. C’est une région qui comprend plusieurs sites touristiques parmi les plus importants d’Islande et notamment Þingvellir (Thingvellir). C’est la région la plus touristique du pays, et il ne faut le manquer sous aucun prétexte !
La région de Þingvellir
Sur les rives du plus grand lac d’Islande et aux pieds des Hautes Terres, se trouve un lieu unique, d’un point de vue historique et géologique. En effet, c’est ici que s’est réuni l’Alping (Althing), le premier parlement islandais en 930 et ici que la dorsale médio-atlantique est la plus visible via une multitude de failles. Pas nécessairement spectaculaire, Thingvellir est tout de même plaisant, on peut y faire de belles balades, et surtout y contempler une eau d’une clarté incroyable. C’est aussi l’occasion de mieux comprendre l’histoire de ce pays insolite.
Le pays des geysers
En parcourant encore 60 kilomètres, on découvre Geysir. Cela ne vous fait penser à rien ? Peut-être au geyser tout simplement ! Et oui, ce mot d’origine islandaise provient de ce lieu où un petit geyser du nom de Strokkur explose toutes les 5 à 10 minutes à une vingtaine de mètres de haut. Son grand frère Geysir, lui, est beaucoup plus grand, mais il faudra avoir beaucoup plus de chance, car il ne rentre en éruption que quelques fois par semaine.
L’impressionnante chute
10 kilomètres plus loin, se trouvait l’apothéose de la journée avec Gullfoss, littéralement les chutes d’or. Spectaculaire, il s’agit en fait une double chute d’eau au débit impressionnant (70 mètres de large pour 32 mètres de haut) qu’il est impossible de rater si l’on se rend en Islande.
Le souffle coupé par la beauté des paysages, nous en avions déjà pris plein la vue et ce n’était pas près de s’arrêter…Déjà nous ne regrettions pas d’être partie en Islande.
Le Landmannalaugar et l’Hekla
Si le Cercle d’Or islandais impressionne par sa beauté, que dire du Landmannalaugar ! Cette région est tout simplement magnifique et sublime. Vous y trouverez des couleurs spectaculaires, sans doute tout ce que peut nous offrir notre belle planète, du vert au blanc, en passant par le noir, le rouge, l’ocre, le bleu, le jaune, le gris…
L’aller
Nous sommes donc partis avec notre Dacia Duster sur les chemins de cette région perdue pour quasiment toute la journée. Après être passés devant l’Hekla, un imposant volcan islandais malheureusement plombé sous les nuages, nous avons commencé la piste qui nous menait vers le Landmannalaugar. À chaque virage, à chaque montée, le paysage changeait : désert de cendre, coulée de lave, vallée herbeuse, montagne partiellement enneigée, petit cône volcanique rougeoyant, etc.
Cette journée fut aussi l’occasion de passer des gués, ce qui est impressionnant les premières fois, surtout lorsque l’on n’a pas une super-jeep !
Après plusieurs heures de tout terrain, nous sommes arrivés enfin au camp de Landmannalaugar (Laugarhraun), d’où l’on voit les montagnes de rhyolites, la coulée de lave, ainsi qu’une piscine d’eau chaude naturelle. Malheureusement, le temps nous manquait et nous devions déjà repartir, alors que nous n’avions fait qu’effleurer cette région qui fut sans doute la plus belle de notre périple de 2 semaines en Islande. Quel dommage !
Le retour
Pendant le retour, nous avons tenté notre chance vers l’Hekla. Malheureusement, alors que le temps avait été ensoleillé pendant presque tout le chemin, l’imposant volcan était toujours sous les nuages. La raide montée nous a permis d’arriver dans un désert de cendre. La descente fut plus périlleuse avec la rencontre d’un pick-up conduit par un autochtone dans une pente raide, étroite et sablonneuse. Une belle frayeur !
Le sud de l’Islande
Après avoir vu tant de beaux paysages, nous pouvions nous attendre à être déçus et pourtant ce ne fut pas le cas. Nous entrons dans le grand Sud : région peu peuplée, si ce n’est de moutons, où l’on trouve essentiellement des volcans, des glaciers, des cascades et des paysages à couper le souffle.
Autour des deux glaciers
Au pied de l’Eyafallajökull, un volcan qui fit parler de lui en Europe en 2010, nous avons découvert d’impressionnantes gorges dans la région de Porsmork et des cascades très hautes, dont Seljalandsfoss. Cette dernière vous permet grâce à un petit chemin d’être découverte de l’intérieur !
Ensuite, nous avons continué en longeant les impressionnantes masses glacières de l’Eyjafjallajökull pour tomber sur Skógafoss, une immense cascade au puissant débit. Tout près, il ne faut pas manquer les jolies fermes de Skogarsafn avec leurs toits en herbe et leurs murs en tourbe. Continuant le chemin vers l’ouest, avec à notre gauche le glacier de Mýrdalsjökull, nous avons commencé à apercevoir les premières langues glacières, la route s’apporchant parfois de très près.
À l’approche de Vik
Juste avant la nuit, nous avons pu découvrir la côte déchiquetée, son impressionnante arche Dyrhólaey et les aiguilles de lave noire du Reynisdrangar. Le temps venteux mais ensoleillé nous a permis d’admirer de magnifiques nuages lenticulaires et les couleurs du crépuscule.
Au coucher du soleil, nous nous sommes rendus dans la grande ville du sud, Vik (300 habitants !). Ce petit village marque l’entrée dans de nouvelles régions, des paysages sompteueux mais différents de ceux admirés précedemment. En effet, l’Islande est un pays aux mille facettes !
De Vik au fjord de l’Est
Nous sommes rentrés après Vik dans de nouveaux lieux. Devant nous s’étendaient les calottes glaciaires, les immenses sandur, les profonds fjords. Toute une palette de paysages s’offraient donc à nos yeux…
Jusqu’à Skaftafell
Juste après la « grande » ville de Vik, nous sommes dans la zone des sandurs, d’immenses plaines créées lors d’éruptions volcaniques sous-glaciaires qui ont causé des crues impressionnantes. Le résultat a donné à la fois des plaines désolées où les rivières se séparent en de multiples bras pour finir par se jeter dans la mer et d’immenses champs de lave recouverts de mousse. Magnifique !
Cette journée fut aussi l’occasion de découvrir Fjaðrárgljúfur, une gorge d’une rare beauté avec son découpage si particulier. De belles cascades nous attendaient encore, comme partout en Islande, ainsi que des fermes éparses, seules traces d’habitations humaines sur près de 300 kilomètres.
Skaftafell et le sud du Vatnajökull
Juste avant d’arrivés à Skaftafell (où nous avons passé la nuit), nous avons traversé le plus grand sandur du monde d’une superficie de 1 300 km2. Il se situe juste en-dessous du Vatnajokull, l’un des plus grands glaciers d’Europe (près de 8300km2 !). Mais cette immense plaine de sable n’est, malheureusement, pas visible depuis le sol, mais seulement d’en haut. Cependant, la beauté des paysages alentours, avec d’immenses langues glacières qui descendaient jusque dans la plaine, vaut largement le voyage.
Le lendemain matin, nous sommes, par ailleurs, partis escalader l’un des glaciers du parc national de Skaftafell pendant près de deux heures (plus d’infos sur ce site). Une superbe expérience à faire au moins une fois dans sa vie !
Dans ce parc, se trouve aussi l’une des plus belles cascades du pays, Svartifoss, qui a la particularité d’être entourée d’orgues basaltiques noires…
Nous avons ensuite repris la route pour contourner le sommet de l’Islande, Öræfajökull (2110 m), en rencontrant sur notre trajet des glaciers, la magnifique chapelle Hofskirkja avec son toit d’herbe, ainsi que deux endroits magiques : le lac et le lagon glaciaires de Breidarlon et de Jokulsarlon. Le second est d’ailleurs l’un des plus beaux endroits d’Islande, avec des Icebergs qui descendent des glaciers aux alentours et tombent dans le lagon. Ils sont ensuite entraînés vers la mer par les courants en nous permettant d’admirer leurs sublimes couleurs. Si vous avez de la chance, vous pourrez voir des phoques jouer et nager entre les glaçons.
De l’est du Vatnajökull au Fjord de l’est
En continuant vers l’Est, nous avons longé le sublime Vatnajökull, avec des couleurs toujours plus belles. Neige, sandur, montagnes herbeuses et roches rougeoyantes se mélangeaient à la perfection.
Le lendemain, nous sommes rentrés dans le territoire de l’est islandais. Dans cette région nous avons pu admirer les premiers fjords, dont celui de Mjóifjördur qui est tout simplement grandiose… Ce fut aussi l’occasion de faire une petite trempette dans le fjord (seulement les pieds, on n’est pas fou !).
Le centre désertique
Nous étions déjà à mi-parcours de notre tour auto de l’Islande lorsque nous avons pénétré dans les territoires sauvages du centre de l’île. Là, nulle trace d’habitation pendant des dizaines de kilomètres. Il est possible d’y passer toute une journée sans croiser de voiture… Cette impression d’extrême solitude, loin d’être oppressante, nous était tout simplement agréable et apaisante. Elle nous a aussi permis de déconnecter totalement du monde moderne.
La route
Au petit matin, nous sommes partis à bord de notre Dacia Duster pour plusieurs heures de pistes, pas forcément compliquées, mais tout de même éreintantes. Le début de la route nous a permis d’admirer les paysages désolés de la région du nord du Vatnajökull. Au loin, nous pouvions voir quelques volcans dans un immense désert de cendre. De rares rivières et leurs gués changeaient un peu les aspects du chemin, mais nous étions comme dans une autre planète. Il n’est donc pas surprenant d’apprendre que la NASA entraîna ses astronautes dans cette zone avant de les envoyer sur la Lune.
Après la traversée d’une grosse rivière via un pont (heureusement !), les paysages changèrent un peu avec l’apparition de chaos rocheux qui nous barraient la piste, nous devions alors zigzaguer littéralement dedans. Après plus de deux heures de route, nous avons aperçu enfin notre but, la magnifique caldeira volcanique d’Askja. Mais avant, il fallait encore traverser une puissante coulée de lave sur laquelle se trouvait un beau manteau blanc. Le mélange de la glace et du feu !
La caldeira d’Askja
Askja, c’est donc un immense cratère situé à 1000 mètres qu’il faut traverser à pied. La neige et la cendre volcanique sont nos seuls compagnons, mais la récompense est grande avec la présence de deux lacs : le grand Öskjuvatn d’un bleu profond et le petit Viti aux couleurs si spectaculaires : bleu lagon laiteux.
Alors qu’il faisait 4 à 5°c, nous en avons quand même profité pour nous baigner dans Viti, car il s’agit d’un maar volcanique avec une eau entre 22 et 26°c. Expérience unique en soi, car il faut descendre une pente d’une raideur impressionnante pour ensuite se changer et se baigner. La sortie fut plus compliquée, car le vent s’étant levé, il fit envoler nos affaires (pas dans l’eau heureusement !) et des cailloux nous tombaient dessus.
Malheureusement, il était temps de rentrer, toujours dans de splendides paysages qui nous ont fait découvrir des panoramas sans doute uniques au monde…
Le grand nord de l’île d’Islande
Pour notre première nuit dans le nord, nous avons eu la chance de découvrir une fabuleuse aurore boréale dansant dans le ciel étoilé d’Islande.
Le Parc Nationnal du Jökulsárgljúfur
Le lendemain, nous sommes partis pour le Parc National du Jökulsárgljúfur. Sur plusieurs dizaines de kilomètres, une vallée traversée par un puissant fleuve d’origine glaciaire chute en plusieurs cataractes. C’est tout simplement magnifique !
Nous avons commencé par la rive droite avec, comme première étape, Dettifoss. Il s’agit de chutes d’eau d’une grande largeur et hautes de 44 mètres que l’on a pu admirer dans le film Prometheus. Juste à 2 km en aval, se trouve Hafragilsfoss, certes moins spectaculaire, mais qu’il ne faut pas rater.
Après avoir atteint l’estuaire de cette rivière qui se jette dans l’Océan Artique, nous sommes repartis sur la rive gauche plein sud. La première étape fut le magnifique ensemble de Rauðhòlar et Hljòðaklettar. Une petite randonnée d’une ou deux heures nous permet de découvrir des orgues basaltiques, des roches aux formes bizarres (dont une chapelle de lave !) et surtout, au bout du chemin, les montagnes rouge vif de Rauðhòlar.
La fin du trajet nous a permis de repasser devant Dettifoss, mais de l’autre côté, puis par Selfoss une cascade à la forme étrange !
La région de Myvatn
La prochaine étape du road trip islandais était Myvatn et sa région, un endroit d’une grande beauté situé sur des failles volcaniques particulièrement actives, d’où la présence de phénomènes particuliers comme des champs géothermaux, des eaux chaudes, des champs de lave encore fumants, etc.
Nous avons commencé la journée par un lieu absolument unique, le champ géothermal de Namafjall, aussi connu sous le nom de Hverir ou Hverarönd. Solfatares, cheminées à fumerolles, mares de boue visqueuse et sols de toutes les couleurs mariant le rouge, l’ocre, le bleu, le jaune, blanc, nous éblouissaient les yeux. Même si l’odeur était parfois insupportable, cet endroit est vraiment magnifique. À ne rater sous aucun prétexte !
Juste à côté, se trouve donc Krafla. Cet impressionnant système volcanique a eu sa dernière éruption en 1984. Le début de la visite commence par le fascinant lieu de Leirhnjúkur. Dans ce vaste plateau recouvert de laves de différentes époques, on découvre des champs de mousse, puis de la lave encore fumante qui a pris parfois d’étranges formes. Mais c’est surtout une mare d’un bleu laiteux vraiment superbe qu’il ne faut pas rater. Là aussi, l’odeur de soufre nous emplissait les narines, mais la vue valait le coup.
Juste à côté, se trouve un autre Viti (« phare » en islandais), certes moins joli que celui d’Askja mais plus gros et d’une belle couleur. Malheureusement, il est impossible de se baigner dedans.
Alors que le vent de sud soufflait en tempête, nous nous sommes rapprochés de Myvatn en découvrant une faille qui sépare la plaque américaine de la plaque eurasienne. Il était possible de sauter d’un continent à l’autre. En-dessous, se trouve aussi une grotte particulièrement belle avec de l’eau chaude (40 à 50°c) dedans.
Il était temps ensuite de longer le lac de Myvatn, ou « lac des mouches », en commençant par le parcours de Dimmuborgir qui nous fait découvrir des cheminées volcaniques assez jolies. Ce lieu est aussi l’un des meilleurs endroits pour avoir une vue de haut sur le lac. D’ailleurs, sur ce dernier, nous pouvions admirer les très beaux pseudo-cratères de Skútustaðir. Ces derniers n’ont en effet jamais craché de lave, mais ils se sont formés lorsque la lave a été recouverte d’eau, qui a ensuite explosé sous forme de vapeur.
Il était temps de quitter cette région et, à quelques kilomètres de là, se trouvait l’une des plus belles cascades du pays, qui en compte un très grand nombre ! Godafoss, « la chute des dieux » en islandais, est vraiment impressionnante avec son débit plus puissant que celui de la Seine. C’est dedans qu’un chef islandais jeta les statues des anciens dieux lorsque le pays décida d’adopter le culte catholique vers l’an mille.
Akureyri et le nord
Après presque dix jours sans grande trace de civilisation, nous sommes arrivés à Akureyri, quel choc ! C’est la plus grande ville du nord et la seconde agglomération d’Islande avec ses 17 000 habitants. Ce fut l’occasion de voir de belles maisons en bois, ainsi que l’étrange église de la ville. Nous avons également découvert les premières boutiques de tourisme de ce pays.
Nous sommes ensuite partis vers l’ouest pour découvrir les fjords du Nord avec leurs belles montagnes enneigées et surtout de jolis villages de pêcheurs aux maisons colorées comme (avec un très intéressant musée le hareng). Nous sommes allés ensuite vers le sud en longeant le Skagafjördur pour arriver aux fermes de Glaumbær avec leurs superbes toits en herbe. Un peu plus loin, se trouvait aussi la très belle chapelle en tourbe de Viðimrarkirkja.
Le lendemain matin, nous avons pris la direction d’Osar et de Hvitserkur dans le fjord de Húnafjörður. La première étape de la journée allait nous faire découvrir d’étranges animaux. Nous sommes descendus par un petit chemin entouré de vaches et de moutons, mais ce n’est pas eux que nous recherchions, mais plutôt des phoques.
Effectivement, Osar est un lieu reconnu pour l’observation des phoques, et je peux vous dire que nous n’avons pas été déçus. Quasiment seuls, nous en voyons certains nager à quelques dizaines de mètres de nous, et d’autres faisaient bronzette de l’autre côté du bras de mer à environ 150 mètres. C’est un lieu tout simplement magique, mais attention à ne pas faire de bruit et à ne pas trop les approcher !
La deuxième étape se trouvait à seulement quelques centaines de mètres, alors que bêtement nous étions remontés à notre voiture pour la bouger. Nous avons observé un troll pétrifié par le soleil, en tout cas c’est ce que pensent les Islandais ! Il s’agissait en fait d’un rocher d’une dizaine de mètres de haut à quelques pas de la plage, blanchis par le guano des oiseaux marins.
Suite à cette étape, nous quittions l’Islande du Nord. Nous avons repris la route, en évitant malheureusement la péninsule des fjords du nord-ouest, pour nous rendre dans l’Ouest et le Sud-ouest de cette île aux mille merveilles de la nature.
Le grand Ouest
Notre voyage touristique de 15 jours en Islande nous a amenés dans une nouvelle région, l’Ouest. Sur cette terre soumise aux violences de l’Océan, se trouve la très grande majorité de la population, ainsi que de très beaux paysages.
À l’ouest du Langjökull
L’objectif était d’atteindre la péninsule de Snaefellsnes, mais nous avons fait avant un petit détour par les Hautes Terres entre la route 1 et l’impressionnant glacier du Langjökull. C’était l’occasion de retrouver les magnifiques couleurs d’Islande que nous avions quittées quelques jours plus tôt.
La première étape fut la cascade deHraunfossar très impressionnante car, sur plus d’une centaine de mètres, l’eau jaillit d’une ancienne coulée de lave et non d’une rivière ! Un peu plus haut, nous pouvions découvrir la gorge et chute d’eau de Barnafoss.
En retournant vers l’ouest, nous avons vu la plus grosse source d’eau chaude d’Europe et sans doute du monde, Deildartunguhver. En effet, chaque seconde, environ 180 litres d’eau chaude à 100°C sortent de terre et servent à chauffer à plusieurs dizaines de kilomètres des villes islandaises.
La péninsule de Snaefellsnes
Après une nuit dans la ville Stykkishölmur et son affreux camping, nous sommes partis explorer cette merveille de la nature qu’est Snaefellsnes. Petit concentré d’Islande sur quelques centaines de kilomètres carrés, on trouve dans cette région presque tout ce que l’Islande peut nous offrir : glaciers, coulées de lave, champs de mousse, fjords, lacs et couleurs fantastiques.
Nous avons commencé la journée par le Berserkjahraun, un champ de lave situé sur la côte nord de la péninsule et qui permet d’admirer toute une palette de couleurs. La route nous a fait ensuite passer entre les montagnes pour déboucher sur des fjords et pour arriver Kirkjufell, l’une des montagnes les plus emblématiques du pays avec sa forme triangulaire si caractéristique.
La route menait ensuite au sommet de l’île, le volcan Snaefellsjökull, malheureusement sous les nuages. Nous avons pourtant essayé de le découvrir de plus haut via un chemin pour 4×4 particulièrement difficile. C’est à son sommet que Jules Verne fait d’ailleurs commencer son expédition au centre de la Terre…
Entourés de champs de lave et par la mer, nous sommes arrivés ensuite à la grotte Vatnshellir. La visite de cet ancien tunnel de lave est assez impressionnante, on y découvre un lieu unique habité par des trolls, des elfes et autres créatures mystiques du pays des glaces. La lave a formé un impressionnant tunnel en plusieurs cavités de plusieurs mètres de haut et de plusieurs dizaines de mètres de long.
La sortie de la grotte de lave nous refit découvrir la puissante lumière de l’extérieur et la beauté de la mousse. Ce fut aussi l’occasion de découvrir le côté sud de la péninsule, déchiquetée par la puissance des vagues. On découvre les coulées de lave qui tombent en falaise avec, à certains endroits, des arches. En revenant vers l’est, nous sommes passés par Búðakirkja, une sublime chapelle de bois noir. À quelques kilomètres, il était possible de découvrir de petits phoques sur la plage d’Ytri Tunga, même si ceux-ci étaient moins accessibles qu’à Osar.
Malheureusement pour nous, il était temps de rentrer vers Reykjavik, de retrouver un peu la civilisation, car le retour vers la France était proche, trop proche…
Reykjavik
Capitale de l’Islande et surtout seule véritable ville du pays, l’arrivée dans cette cité nous changeait beaucoup après près de deux semaines sans véritable trace d’urbanisation. Pour tout dire, nous n’étions pas très emballés, surtout à la vue des premiers bâtiments pas franchement très esthétiques.
L’arrivée dans la capitale se fit donc par une grande route qui nous mena directement vers le monument emblématique de Reykjavik, l’église Hallgrímskirkja. L’architecture moderne en béton est étrange, mais assez réussie, surtout lorsque la nuit se couche et qu’elle s’illumine.
Nous nous sommes baladés ensuite dans les rues colorées de Reykjavik, avec les jolies maisons de bois et de tôles ondulées peintes. La ville est en plus très active avec de nombreux magasins, des restaurants et des bars, ce qui change du reste du pays. On oublie presque que le pays et cette ville subir une grande crise financière à partir de 2008.
En descendant vers le centre-ville, nous sommes arrivés vers l’hôtel de ville et le lac du centre. À l’intérieur du bâtiment bien trop bétonné à mon goût, nous avons pu découvrir une immense carte en relief de l’Islande. À voir absolument si vous passez dans le coin ! Juste à côté, nous découvrons l’Alping (parlement) actuel et la cathédrale qui a plus la taille d’une grande chapelle.
La visite de la capitale se continua vers le front de mer pour voir le très beau Harpa, le nouveau palais des congrès et opéra tout de verre. Sur la jetée, il est aussi possible de découvrir la structure en aluminium de Sölfarid qui représente un drakkar (knorr).
Le tour de la ville se terminait, mais nous n’avions pas tout vu, en ne passant pas par les nombreux musées de la ville qui sont parfois très intéressants.
La péninsule de Reykjanes
Dernière étape de notre roadtrip islandais, la péninsule de Reykjanes. Nous sommes retournés tout simplement au début de notre aventure. Sur cette terre qui s’élance vers l’ouest, balayée par les vents puissants de l’Océan Atlantique, nous avons pu admirer des paysages quasi lunaires. En effet, la lave est partout.
La première étape était le « pont entre les deux continents ». Nous avons pu là aussi découvrir une faille de la dorsale médio-atlantique qui remonte au-dessus du niveau des océans. Un petit pont permettait de passer des deux côtés.
Un peu plus loin, se trouvait l’une des zones géothermales les plus actives et les plus belles d’Islande. Gunnuhver permet d’admirer des couleurs presque surnaturelles, des fumerolles, des champs de boue, etc.
En continuant la route vers l’est, sous une fine bruine, nous sommes arrivés dans la jolie vallée de Seltún. Des sources chaudes ont permis à cette autre zone géothermale de créer des ruisseaux bouillonnants, des mares brûlantes et toujours ces sublimes couleurs. Mais attention, le risque n’est pas absent, car en 1999 une explosion de vapeur a causé de nombreux dégâts ! Ne pas oublier à côté le joli lac.
La fin, malheureusement, se rapprochait et nous avons décidé de visiter une jolie petite chapelle sur la côte sud. Ce fut d’ailleurs la seule que nous avons pu voir de l’intérieur !
Pour nous relaxer des deux semaines fort éreintantes, nous nous devions de faire une halte par l’un des endroits les plus emblématiques d’Islande, le Blue Lagoon ! Ancienne zone de déversement de l’eau chaude de=’une centrale géothermique, le lieu c’est transformer en un complexe touristique très important.
Vous pourrez vous baigner dans de l’eau naturellement chaude qui affiche une température entre 38 et 42°c, vous badigeonner de silice, faire des séances de hammam et de sauna, le tout alors qu’il fait seulement 5°c dehors, inoubliable ! Cependant, il y a deux problèmes, le prix prohibitif (35 euros minimum) et les locaux pour se changer pas forcément en adéquation au prix.
Il était temps de rentrer à l’aéroport et de prendre l’avion, direction Paris…
Ces vacances en Islande et ce très beau voyages de quinze jours furent vraiment inoubliables et je ne pense qu’à revenir dans ce beau pays fait de glace et feu. D’ailleurs, la destination Islande est de plus en plus à la mode et je comprends cela. Malheureusement, l’afflux touristique risque de dénaturer les paysages et ce qui fait le charme de cette île, son côté sauvage.
Pour finir, le meilleur moyen de voyager en Islande est sans aucun doute l’autotour qui vous permettra de découvrir en quelques semaines les différentes contrées de ce pays des glaciers du sud au Cercle polaire arctique.
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