Fermez les yeux (enfin pas trop, il faut encore pouvoir lire ce qui suit) : imaginez le long ruban d’asphalte qui se confond avec l’horizon, la poussière sur les bas-côtés, le paysage qui défile dans vos lunettes de protection, la machine qui vrombit entre vos jambes… Ca y est, vous y êtes ! On the road again, à la conquête du wild wild West. Le tout aux commandes d’un engin de légende, une Harley Davidson. Allez, suivez-moi, on va voir ce que ça donne de sillonner la mythique Route 66 !
La Route 66 : l’histoire d’un mythe
Avant d’arpenter le bitume, un peu de culture. La Route 66 est la première route transversale reliant la région de Grands Lacs (au nord-est) à l’Océan Pacifique (plus précisément à Los Angels, au sud-ouest). Son créateur, Cyrus Avery, la baptisera la Grande Diagonale à sa naissance en 1926. Elle aura par la suite bien d’autres surnoms, tels que Main Street of America (Grand’ Rue de l’Amérique). Steinbeck, dans son roman Les Raisins de la Colère, la désigne sous le nom de Mother Road. Et c’est vrai qu’elle porte bien son surnom de Mère des Routes, cette bonne vieille 66, avec :
- 8 états traversés (même si elle ne passe au Kansas que sur… 20 km !)
- 2 océans reliés
- 3945 km de long
- 4 fuseaux horaires couverts
- la traversée archi-spectaculaire du Grand Canyon
Les incontournables de la Route 66
La plupart des guides préconisent 15 jours pour parcourir la Route 66 dans sa totalité. Et tous insistent sur ce point : il faut la parcourir d’est en ouest, à la manière des colons et, plus tard, des immigrés de la crise des années 30. Une chose importante : il faut s’attendre à traverser une Amérique rurale et pas mal de villes fantômes. En effet, la déclassification de la Route 66 en 1985 a eu pour effet une chute drastique de sa fréquentation et une désaffection de nombreux bourgs qui vivaient du passage. C’est d’ailleurs tout le sujet de Cars. Encore une chose à savoir : comme la Route 66 n’existe plus en tant que telle depuis 1985, il faut préparer soigneusement son itinéraire sous peine de traverser les USA via l’autoroute. Ce qui n’a pas le même charme. Au cours de votre voyage, ne négligez pas les pauses visite ! Vous risqueriez de passer à côté de :
- La Gateway Arch de Saint-Louis, qui marque l’entrée dans le mid-west
- Les nombreuses « ghost towns » comme celle de Hoffins dans le Missouri, qui témoignent d’une opulence révolue
- Le cratère de météore à Meteor city, Arizona
- Sans oublier de visiter Chicago et Los Angels, l’alpha et l’omega de votre voyage !
Quelle Harley pour mon road trip ?
Heureusement pour les rêveurs comme moi, les Etats-Unis comptent de nombreux loueurs de Harley, notamment le long de la Route 66. Pour en louer une, il faut être âgé au minimum de 21 ans être titulaire d’un permis moto en cours de validité. Il vaut mieux avoir l’habitude des grosses cylindrées pour entreprendre un tel voyage. Retrouvez la liste des loueurs agréés Harley ici. Comme il s’agit du site officiel, vous bénéficierez de tous les conseils techniques pour louer la motocyclette (je plaisante, biker, lâche ta batte de baseball !) de vos rêves.
Une fois les formalités accomplies, vous pourrez profiter du vent dans vos cheveux, le port du cassque n’étant pas obligatoire dans tous les états (comme dans l’Illinois, l’Oklahoma, le Kansas, le Nouveau-Mexique et l’Arizona). Mais ce n’est pas parce que c’est autorisé que c’est raisonnable. Enfin, avant votre départ, mettez-vous bien au courant des règles de circulation routière et des lois en vigueur pour les conducteur. Celles-ci changent à chaque état. Et les Américains plaisantent moyennement avec les questions de sécurité routière. Alors, born to be wild, oui, mais dans les clous !
A très bientôt pour d’autres rêves de liberté !
Baptiste
No comments